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L'hypo-stimulation : Une réponse aux attaques de panique ?


Il était une fois…


Une société dans laquelle les humains étaient constamment exposés à de multiples stimulations sensorielles. Leurs sens de la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat étaient mis à rude épreuve quotidiennement. Ils finirent par saturer et tels des condamnés à mort sur la chaise électrique, ils tremblèrent sous l’effet de décharges électriques répétées et inexpliquées et moururent après quelques semaines, le cerveau complètement grillé.


Une prophétie ?


Chaque semaine, les thérapeutes et médecins reçoivent des dizaines d’appels concernant des prises en charges de divers symptômes générés par une anxiété généralisée : troubles obsessionnels compulsifs, troubles du sommeil, de la sexualité, pensées obsessionnelles, conduites addictives, surcharge mentale, etc.

J’observe que plus la personne possède de capacités cérébrales, plus intenses sont les manifestations de ces symptômes, ce qui, à terme, conduit inexorablement à des burn-out et des dépressions. Certains ressentent même physiquement les tremblements du stress chronique qui les ronge immuablement.


Qu'est ce qui a été oublié?


Les humains ont été et resteront, pour toujours, des mammifères. De manière analogue, ils ont besoin d’alterner les phases d’activité et de repos. Cette notion a déjà été abordée dans un article du blog. Cf. https://www.julia-tomasini.fr/post/d%C3%A9tente-repos-et-sommeil-le-d%C3%A9fi-de-ce-printemps

Néanmoins, nous ne sommes pas toustes d’accord sur ce qu’est le repos : à la proposition d’un temps calme, certain-es évoquent un moment passé à lire, à regarder la télé, à jouer à la console, sur leur smart phone ou leur tablette. Personne n’évoque jamais le sommeil et les siestes, et pour cause : Ce temps est considérablement considéré, à tort, comme étant improductif.


Des palliatifs à l’anxiété du vide


Plus le cerveau est stimulé, plus il réclame sa dose de stimulations ! Cet enchaînement logique conduit au développement de nouveaux circuits neuronaux : le cerveau s’adapte au rythme effréné imposé par l’environnement et l‘individu lui même, créant toujours plus de connexions, et par conséquent, toujours plus de capacités.

Saviez-vous qu’il est possible d’inverser ce processus ? Et qu’ici se trouve la clé de la sérénité ?

Avant d’aborder ces solutions, il est nécessaire de comprendre que ce système neuronal sur-développé car sur-stimulé n’aura de cesse de réclamer sa dose d’actions et de pensées créant un mouvement de fuite en avant toujours plus puissant. Certains patients m’ont confié avoir besoin d’écouter de la musique en lisant et se retrouvent capable de chantonner les paroles de la chanson diffusée dans le même temps !


Comment sortir de cette impasse?


Il s’agit tout simplement de réduire l’exposition neuronale afin de faire involuer les circuits neuronaux. Cela consiste en des gestes simples : Éteindre la TV qui tourne en fond sonore, se passer de la radio en voiture, prendre de vraies pauses sensorielles et surtout, stopper la multiplications des tâches tout en un.

Il est important de comprendre et d’assimiler le fait qu’à ces stimulations choisies, citées plus haut, s’ajoutent d’autres types de sollicitations indésirables qui pourraient être qualifiées de spams sensoriels. Ces dernières peuvent être partiellement évitées : mettre son téléphone en silencieux, porter des lunettes de soleil, des bouchons d’oreilles, éviter autant que possible les lieux sur-fréquentés, réduire sa consommation de produits trop sucrés et trop salés. (Le sel et le sucre sont des exhausteurs de goût et donnent des sensations fortes qui, répétées, abîment les récepteurs des papilles conduisant à ajouter toujours plus de ces deux ingrédients dans votre assiette.) porter des vêtements confortables, etc.


Et les hypersensibilités ?


Les personnes avec hypersensibilités sont d’autant plus exposées au risque d’anxiété généralisée et aux attaques de panique, tout simplement parce que leur système nerveux est initialement sur-développé. A dose d’exposition égale à une personne sans hypersensibilité, elles seront beaucoup plus rapidement arrivées au seuil de saturation. Il est possible d’identifier le dépassement de ce seuil. Les signes notables sont, entre autres : l’hyperactivité, le regard dans le vide, une agitation physique, une confusion mentale, et en interne : des pensées envahissantes et des tensions corporelles plus ou moins intenses : il est temps de faire une pause !


Retrouver le calme grâce à l’hypostimulation


Faire la vaisselle en silence, écouter le son de l’eau qui ruisselle sur vos mains, sentir la chaleur, ressentir votre posture, sont autant de stimulations originelles en nombre suffisant pour pouvoir emplir votre esprit. La pleine conscience est une des voies menant à plus de calme et de tranquillité. Faire une chose à la fois, séquencer les tâches et les réaliser une après l’autre sont des façons de ressentir la satisfaction pleine et entière du devoir accompli. Autrement, la journée n’est qu’un tas d’actions se superposant réalisées sans même y penser et dans laquelle l’essentiel aura été oublié : nous avons besoin de peu pour bien vivre notre vie. La plupart des stimulations artificielles nous surchargent de manière improductives et nous saturent. Ralentir le rythme, se concentrer sur l’essentiel. Reposer son esprit : voilà comment pérenniser votre santé mentale.

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