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Détente, repos et sommeil : Le défi de ce printemps


Remettre en haut de la liste de ses priorités les besoins physiologiques essentiels à notre santé Des besoins primaires négligés En 1943, Abraham Maslow, psychologue américain, a mis en évidence avec sa célèbre pyramide, que nos besoins physiologiques primaires étaient à la base de notre survie, de notre bien-être et de notre santé. Parmi ceux-ci : le besoin de boire, de manger, d'éliminer, de maintenir la température corporelle, de se reposer et de bouger. Nous pouvons d'ores et déjà observer que pour la plupart, ces pré-requis ne sont pas respectés. Rares sont ceux qui ont une activité physique suffisante et satisfaisante. Plus rares encore sont ceux dont les besoins de repos et de sommeil sont pris en considération et comblés en conséquence. Une addiction à l'action La société valorise plutôt les actifs. C'est un fait. Les individus qui travaillent avec acharnement sont mis à l'honneur. On leur reconnaît des valeurs telles que la persévérance, la détermination et la résistance. Et pourtant une maladie des plus répandue cette décennie se trouve être le burn-out ! Par ailleurs, les stimulants sont en vente libre et accessibles à tous. Parmi lesquels : le café, la vitamine C, les boissons énergisantes et autres excitants du système nerveux. Ils aident à "tenir le coup" face aux fatigues dites "passagères" mais, sur le long terme, ils sont en grande partie responsables du dérèglement de nos rythmes circadiens causant in fine une hyperexcitabilité. A terme, ces consommations mènent tout droit à l'insomnie. En effet, on peut observer que l'addiction à l'activité peut conduire à des crises de manque, des anxiétés face au vide, au silence, etc. Faire le vide, vivre le moment présent : Pas simple. Nombreux sont celles et ceux qui prennent conscience de cette boulimie collective et ambiante de nourriture, d'informations, de contacts sociaux et autres succédanés peu nourrissants pour le corps et encore moins pour l'esprit. Certains s'essaient à la méditation mais abandonnent rapidement parce que leur esprit est tourmenté et ne cesser de s'agiter causant alors d'avantage de frustrations.

Une transition imposée et salutaire Aux vues de la période exceptionnelle de confinement le repos a été, en quelque sorte, imposé (fait extraordinaire !) . Cette mesure sanitaire a mené naturellement au réinvestissement des espaces intérieurs, aussi bien concrets, qu'abstraits. Parmi ceux qui se sont arrêté de travailler, certains ont retrouvés leur rythme biologique naturel. Une incroyable économie de temps et d'énergie s'est faite sur les trajets quotidiens, et les corps se sont naturellement mis au repos. Les journées n'ont plus été régies par la pression de la performance. Les organismes ont pu recommencer à se réparer. Un système nerveux à deux vitesses

Le système nerveux autonome, gère tout l'ensemble des processus automatiques et involontaire tels que la respiration, la circulation sanguine, la digestion, etc. Il se décompose en deux parties qui ont chacune leur rôle à jouer : Le système nerveux orthosympathique et le système nerveux parasympathique. Tandis que le premier prépare le corps à l'action en lui permettant de s'adapter aux contraintes et aux pressions exercées par son environnement, le second, lui, mène à la relaxation. L'hyperactivité exposée plus haut maintient notre corps en veille et en action sous l'influence de deux hormones de stress : le cortisol et l'adrénaline. Mais si l'action est nécessaire à la survie, le repos l'est tout autant ! Quand vient le moment de se détendre, c'est au tour du système nerveux parasympathique de s'activer sous l'action de l'acétylcholine. Ce neurotransmetteur sert particulièrement à la mémorisation des expériences vécues pour qu'ensuite l'individu puisse en tirer des enseignements en vue de ses prochaines actions. Digérer les chocs psychiques et émotionnels Durant la phase de sommeil paradoxal, nos yeux bougent de manière automatique tels des balais d'essuie-glace. C'est à ce moment précis que sont produits les rêves. Ces procédés oniriques sont en grande partie constitués du tissu traumatique des événements vécus au cours de la journée. Une fois le rêve effectué, les éléments chocs vont être archivés et le cerveau est à prêt à faire face à la nouvelle journée qui commence. Ces phases de nettoyages réguliers nécessitent un temps d'au moins 8h permettant au minimum 4 phases de sommeil paradoxal. Sans cela les "déchets" émotionnels résiduels s'accumulent et génèrent, à terme de l'anxiété. Le grand ménage nocturne ! Mais il ne s'agit pas seulement de nettoyer le cerveau puisque d'autres mécanismes involontaires vont opérer des transformations. Notamment la libération en abondance dans l'organisme des cytokines, protéines sécrétées par nos cellules qui vont aller combattre les infections. Notre peau se répare, nos os se renouvellent et les muscles se forment. Les déchets cérébraux et du corps tout entier sont évacués. Un être humain normalement constitué et en bonne santé décède au bout de 11 jours sans sommeil ! Bref, vous l'aurez compris, entre deux phases d'action, détendez-vous. Faites des pauses et couchez-vous quand vous vous sentez fatigués ! Vous serez beaucoup plus efficaces !


Beau printemps à tous,

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