La sexualité fait partie des sujets abordés en séance.
La plupart du temps, elle pose question, parfois, elle fascine, et plus rarement, elle est tabou.
Décrypter pour optimiser
Faire des câlins, avoir un rapport intime, faire la chose, faire l'amour, peu importe le nom, c'est un moment particulier. Un partage qui existe depuis la nuit des temps.
Et pour que ce partage très spécial puisse exister, des palliers doivent être franchis. La compréhension de ces étapes est importante en cas de questionnement ou de problématique. Ainsi, la cause pourra être rapidement identifiée et abordée au sein du couple ou du cabinet de consultation.
Un parallèle avec la restauration
Le contentement gustatif et l'épanouissement sexuel peuvent aisément être envisagés sous le même angle. Un ventre peut aussi bien être comblé en étant plein de bonne nourriture, que de bonnes sensations après un rapport sexuel satisfaisant. D'ailleurs, ne dit-on pas que les amoureux vivent d'amour et d'eau fraîche ? C'est une réalité : ils éprouvent peu le besoin de s'alimenter. Le relâchement et la satiété surviennent dans les deux cas. L'état de satiété se manifeste car le circuit hormonal de la récompense a été stimulé. Cela induit un sentiment et une sensation de satisfaction jusqu'à la prochaine tension et la faim qui mèneront, de nouveau, vers la quête d'une autre opportunité de se combler la panse.
La première phase : l'envie
L'envie naît d'une faim. Projeter le fait d'avoir un rapport et envisager toutes les opportunités pour parvenir au but recherché, équivaut à se mettre en quête d'un restaurant. C'est une sorte de pulsion. Alors que la faim n'est pas encore présente, l'envie d'avoir un rapport sexuel, tout comme l'envie d'aller faire bombance à une bonne table, est une simple idée. C'est sur le plan mental qu'elle se manifeste. Légère et spontanée, la construction de l'esprit se nourrit d'expériences passées positives. Les souvenirs contribuent grandement à générer constamment de nouveaux scénarii.
La seconde phase : le désir
Une fois les conditions réunies, le restaurant atteint et enfin attablés, ou blottis l'un contre l'autre, c'est là que naît la faim et donc, le désir. Cette phase est assez facilement identifiable puisqu'elle se manifeste distinctement dans le corps sous la forme de sensations physiques. L'estomac gargouille, la salive est sécrétée, et de la même manière, au creux du bas ventre, un appel se fait nettement sentir. Depuis le petit bassin, des sensations de chaleur et une certaine tension naissent conjointement. Face au menu, tout paraît délicieux, tout comme le sont les caresses et le corps de la personne sur laquelle est projeté le désir.
La troisième phase : l'excitation
Au moment où le plat est servi, la tension atteint son apogée. Les papilles et les narines sont en ébullition, les yeux observent et découvrent avec bonheur et envie les mets délicieux qui sont présentés. Couleurs, odeurs, textures et reliefs ravissent par avance le gourmet. Les premières caresses, les premiers baisers et les massages doux ou fermes transforment le désir en excitation. La chaleur corporelle augmente, la respiration et le pouls s'accélèrent, une vasodilatation se produit et la région pelvienne et toutes les zones érogènes se gorgent de sang. Le corps va tendre vers une excitation de plus en plus intense, cherchant à satisfaire sa faim. Il est temps de porter la fourchette à sa bouche et de goûter ce plat qui semble délicieux.
La quatrième phase : le plaisir
Les caresses deviennent plus prononcées voire plus profondes. Les baisers plus appuyés, les contacts plus vifs. Le gourmet découvre la texture, la température, les explosions d'arômes et de saveurs en bouche, les amants sont, à ce moment-là, on ne peut plus proches : accélération du rythme, montée en puissance, recherche de toujours plus de plaisir. Varier la composition des bouchées, agencer les arômes, jusqu'à l'apogée de la dégustation. Tous les sens sont en éveil. C'est le moment d'être créatif et assertif : communiquer de manière verbale ou non-verbale pour se guider entre partenaires vers les sommets d'un plaisir partagé.
La cinquième phase : l'orgasme
Le ventre empli d'un plaisir paroxystique, une surenchère peut venir s'ajouter tel un dessert très sucré et qui terminera de saturer les papilles en une explosion de feux d'artifices multicolores. C'est le moment où la jouissance atteint son apogée. Le corps déclenche un mécanisme surpuissant visant au relâchement des spermatozoïdes, et à la répartition originelle des volumes sanguins à travers le corps.
Le cocktail d'hormones qui suit cet instant conduit, dans les deux cas de figure, à une forme de léthargie béate qui donnera sûrement l'envie d'un temps de repos.
Peu importe la formule qui est privilégiée, ces étapes peuvent être vécues indépendamment les unes des autres, elles peuvent toutes être optimisées et mener au contentement pourvu qu'une écoute personnelle et interpersonnelle sincère puisse exister entre les partenaires.
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